Chapitre III-2 - Le débat
Approche phylogénique de la chaise et de l’homme
Parenté de l'homme à la chaise - Antériorité - Filiation - Dépendance
 

Reprenons : On a vu que la droite et la courbe dérivées du couple de chaises originels sont les caractères génétiques dont le mélange ultérieur, dans des proportions diverses, est constitutifs de toute chose.

Toutefois la filiation de l’homme à la chaise fait encore débat.

En effet, la coexistence de la chaise et de l’homme que l’on observe aujourd’hui et le caractère improbable d’une création concomitante pose bien la question de savoir qui, d’un couple d’humains ou du couple de chaises assuma la paternité de l’autre

    
     
  Exemples :       
 
 
 
 
Ainsi, la filiation du hérisson ou du vélo à ce couple de chaises par combinaison des deux caractères est admise par tous.
 
 
On citera quelques arguments :
 

Sur l’antériorité de la chaise
        - Un jour le premier homme eut probablement envie de s’asseoir. Il fallait donc que la chaise existât avant lui. Pas de chaise, pas de repos. Pas de repos, pas de force. Pas de force, pas de vie. Sans elle nous ne serions pas là pour lire ceci. C’est tout simple.  

Sur les attitudes et comportements.
- La motricité : depuis longtemps la chaise a su se faire transporter par l'homme comme l'homme par son cheval et le cheval par son van.
- La sexualité : celle de la chaise est discrète comme celle que l'homme souhaiterait avoir vis à vis de sa chaise. Cela fera l'objet d'un autre chapitre.
- la communication : La langue des chaises est comparable à la notre puisque nos attitudes sont similaires (on y reviendra).

 

 Sur la filiation :
    - La chaise, en tant qu’espèce, se reconnait immédiatement : 1 dossier, un siège, 4 pieds. Sur ce dernier point, on peut penser que l’espèce humaine, (qui n’en a plus que deux) provient donc :
            a) soit d’un spécimen de chaise génétiquement affaibli,
            b) soit de la très longue adaptation darwinienne d’une branche de l’espèce-chaise à des conditions environnementales dans lesquelles la bipédie présentait un avantage sur la quadrupédie.
      - Autre argument : bien que la courbe soit le caractère qui domine chez beaucoup d’humains il n’est pas exclusif (ex. le fémur) et la présence - même en quantité infime - de la droite ne peut être dû qu’à l’association de ces éléments originels que portent chacune des chaises.

La figure ci-dessous montre clairement la chaine d’évolution de la chaise à l’homme :
Quoi qu'il en soit, d'ailleurs, de cette dispute il faut noter que c'est la chaise qui porte l’homme, elle l’élève, lui donne bonne assiette. Et tout autant que sur le terrain de l’antériorité génétique, celui de l’indépendance montre aussi la supériorité de la chaise sur l’homme. On le voit bien : si elle n’est pas là, il la cherche. Et s'il s’en va ? Elle s’en fiche !
 
                      
 
Le brin d’ADN, un témoin discret
 
         
   
Il faut noter que la structure de ce par quoi l’humain s’identifie, la molécule d’ADN (fig. ci-contre), adopte le modèle droite/courbe des deux chaises fondatrices : deux brins enroulés (colonne sucre-phosphate) sur lesquels se succèdent 4 types de nucléotides liées 2 à 2 (guanine, cytosine, thymine et adénine).
 
Comme on le sait le phosphate est un cofacteur, très simple, dont la recharge - en termes de liaison anhydride mixte - est possible moyennant la synthèse durable de thioesters d'acétyle. Quant au phosphoénolpyruvate, c’est un intermédiaire important, parce que chez les organismes qui utilisent la voie de Wood-Ljungdahl, l'enzyme énolase introduit le premier atome chiral dans la biochimie du phosphate de sucre en catalysant l'addition stéréospécifique d'une molécule d'eau à la double liaison dans le PEP.
Ainsi la parenté sinon la filiation de l’homme à la chaise ne peut faire de doute.
 

On peut donc conclure :
1) la chaise et l'homme appartiennent bien à une même espèce
2) quant à la filiation, on vient de le voir, le raisonnement logique confirme la vision artistique
On peut donc l'affirmer : L'humanité descend de la chaise.

On verra plus loin d'autres éléments du consensus.
 

Notes et références :
  Sur l'évolution darwinienne :
    Un exemple d'évolution darwinienne
    Le Xylocope de Darwin femelle et la chaise