De la chaise
Et de ce qui s'en suit.
Parvenu à un certain âge et sachant que l’état du monde n’est pas celui que l’on avait souhaité, qu’on ne peut plus protester, ni tirer des oreilles pour qu’il change sans que – au mieux – on sourit alentour, on n’a plus qu’à s’asseoir (avant de s’allonger).
 
 

S'asseoir - Le choix de l’un ou de l’autre des membres du couple primordial de chaises que nous avons sous les yeux importe peu. Si la première ne comporte aucune courbe et l’autre aucune ligne droite, elles sont toutes deux fermas, certes, mais accueillantes.

Ces deux caractères génétiques exclusifs, la courbe et la droite, constitutifs de l’une et de l’autre, rend infini le nombre des combinaisons possibles dans leur descendance. Aussi ces chaises représentent-elles le couple parfait.

Il est alors regrettable qu'aujourd'hui la chaise soit souvent malmenée, qu'on lui impose un rôle ingrat tandis que son élément originel, le fer-à-béton de 8, est traité honteusement et toujours emprisonné, alors que sa force soutient nos vies.

 

Les pages qui suivent ont donc pour objet de réhabiliter la chaise (et le fer à béton).

Sur l'origine d'un couple de chaise comme celui-ci deux idées s'affrontent :
  - cette origine serait antérieure à l'apparition de l'homme (c'est la "Chaise Première" de la plupart des mythes cosmogoniques)
  - elle serait un produit créé par la main de l'homme depuis le temps (âge du bronze) ou apparaissent les premières formes de distinction sociale (origine de : avoir une bonne assise)

 
C'est le débat que nous aurons ici.